Bulle d'air numéro 3 : Témoignage de Max Bédouelle, diplômé 2007 en Master recherche en sciences de gestion
Max Bédouelle, diplômé 2007 en Master recherche en sciences de gestion, professeur agrégé à l'IAE Nantes et violoniste de jazz à l'international.
LA PASSION DE TRANSMETTRE
Il aurait pu devenir avocat d’affaires ou conseiller juridique mais il a choisi l’enseignement. « Je m’éclatais plus devant une salle de classe que lors de mes stages dans des sociétés de conseil. J’ai choisi l’enseignement par plaisir », explique Max Bédouelle. Depuis 2007, il enseigne l’économie générale à l’IAE Nantes, accomplissant en quelque sorte un destin familial. « Ma mère a enseigné à l’IAE, mes frères y ont étudié - l’un la finance, l’autre la logistique maritime -, et ma sœur a fait un an d’économie avant de bifurquer vers la médecine ! ». Ce Nantais d’origine n’a pourtant étudié qu’un an à l’IAE, en master 2 de management, presque pour le « fun ». Car il y est arrivé déjà bardé de diplômes : Normale sup (économie), magistère de droit des affaires à Paris-2, agrégation de sciences économiques.
Chaque semaine, il donne quinze heures de cours à près de 800 étudiants, principalement en premier cycle de l’IAE, dans le département Banque finance, mais aussi à la Faculté de droit et à l’IUT ainsi qu’en formation continue. Alors que les cours en amphi ne sont pas obligatoires, l’enseignant s’est fixé un objectif : que l’étudiant revienne la semaine suivante. Sa technique : « Je considère l’amphi comme une petite salle, je fais le cours sans note, je me déplace, je regarde tous les étudiants, je leur pose des questions en permanence. Je leur demande d’être toujours en éveil intellectuellement, de réfléchir, de répondre aux questions ». Bref, un vrai stand up, avec en plus, un usage abondant des outils numériques pour susciter l’attention et la participation. Et ça marche ! Les étudiants en redemandent… et Max Bédouelle aussi : « L’économie change énormément et donc les cours aussi. Je continue à apprendre moi-même et je ne me lasse pas ».
Si l’ennui le gagnait un jour, il pourrait compter sur d’autres auditoires. Car cette tête bien faite est aussi violoniste de jazz et se produit sur de nombreuses scènes en France et à l’étranger. Jouer de la musique et enseigner, même combat ? « Dans les deux cas, il y a un public dont il faut capter l’attention pour faire passer un message, une émotion, admet Max Bédouelle. Et on a réussi quand les gens sortent du spectacle ou de l’amphi en se souvenant de ce qui a été transmis ».
Propos recueillis en novembre 2018
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