Bulle d'air numéro 3 : Témoignage d'Elodie Sevestre, diplômée 2005 en finance et logistique maritime
Élodie Sevestre, diplômée 2005 en Master finance et logistique maritime (shipping-trading) et 5e aux Jeux Olympiques d'Athènes sur Yngling (voile) en 2004.
LE GOÛT DU CHALLENGE
Élodie Sevestre fait partie de ces chanceux qui connaissent très tôt leur vocation. Pour elle, c’était la gestion d’entreprise et elle a fait toutes ses études dans cette perspective.
Rien d’étonnant avec un père chef d’entreprise qu’elle a toujours vu « passionné par son métier ». Mais la jeune femme a une autre passion : la voile. Au point d’être sélectionnée pour les Jeux Olympiques d’Athènes où elle finit 5e, sur 16 nations participantes. Elle est alors en dernière année à l’IUP Banque-Finance de Nantes. L’année suivante, elle complète cette formation par une maîtrise de logistique et affaires internationales, toujours à l’IUP, tout en préparant un Master sport et management du sport à l’Essec.
Commence alors un parcours professionnel qu’Élodie Sevestre pilote à la manière des champions de haut niveau. « Dans la préparation olympique, on se fixe un objectif, on se mobilise pour le réaliser et on repart sur un autre projet. C’est cela que j’aime : me donner à fond pour atteindre un objectif et repartir sur autre chose », explique-t-elle. Elle va successivement mettre en place les outils de gestion et de stock dans une carrosserie, assurer le contrôle de gestion de Timken (groupe fabriquant des roulements à billes), traquer les coûts dans le suivi du contrat du tramway de Caen chez Bombardier, relancer une petite usine textile. « Je me suis trouvé une passion pour réorganiser une entreprise et motiver le personnel ». Un vrai défi, à 30 ans à peine.
Mais déjà, un autre projet se dessine. Avec son mari, un « voileux » lui aussi, elle rachète en 2013 un magasin d’accastillage situé…au bord du lac Léman, en Suisse. Elle est à la gestion, lui au commercial. Cinq ans après, c’est une affaire prospère, qui compte 8 000 références et emploie 3 salariés. Avec le recul, elle se félicite d’avoir étudié à l’université : « Dans beaucoup de postes, j’ai été livrée à moi-même. Mais j’avais le niveau et les outils pour être à l’aise. J’ai constaté autour de moi que c’était loin d’être le cas chez des diplômés d’écoles de commerce ».
Son prochain challenge : un tour du monde en famille (le couple a deux filles).. sur un bateau à voile, bien sûr !
Propos recueillis en novembre 2018
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